Ça y est, nous sommes samedi et ce n'est que le début d'un joli week-end ensoleillé. Pour l'illuminer encore plus, nous vous avons fait une sélection des vernissages à ne pas manquer
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Mabris expose en ce moment à la galerie Art & Miss et si vous aimez le mouvement, courrez-y. (Vernissage aujourd'hui samedi 6 juin à partir de 18h)
Les futuristes ont passé onze ans à représenter le mouvement, à tenter de figer le déplacement sur une toile immobile, à capturer la vitesse dans un trait de pinceau. C’est maintenant chose faite sur les tableaux de Mabris.
Emprunts de grands gestes, les toiles de la peintre laissent entrevoir derrière les couleurs tantôt vives tantôt sombres une artiste pleine d’énergie. La peinture tourbillonne dans de multiples directions et donne des oeuvres assez dynamiques.
Des flèches de couleurs qui jaillissent dans tous les sens mais qui restent centrées sur l’élément central de l’oeuvre... On pourrait penser que Mabris a repris les codes de certaines écritures du street art. Mais il n’en est rien. Ses véritables inspirations sont les traits vifs et énergétiques de George Mathieu et les étendues colorées en mouvement de Paul Jenkins. Tout ceci exsude l’énergie féroce des peintres de l'expressionnisme abstrait des états unis, qu’elle cite d’ailleurs comme autant d’inspirations.
On peut également saluer le choix des couleurs, principalement sorties d’une palette d’automne. Leur harmonie est visible et spontanée. Le tout forme un ensemble qui s’inscrit bien dans l’histoire de la représentation du mouvement. Et, dernière représentante de cette histoire, Mabris apporte une vivacité nouvelle avec ses tableaux abstraits.
Il y a néanmoins une toile qui sort du lot: «L’envolée céleste». Pas de mouvement, des couleurs discordantes, une impression de plat qui fait ressortir le volume des autres peintures. On y voit quelques objets abstraits collés là qui pourraient venir d’une oeuvre d’un cubiste.
Tant de contrastes nous font nous demander si ce travail artistique appartient à la même personne. Mais oui. Cela montre qu’en plus d’avoir des tableaux dignes de ce nom, Mabris a également une certaine variété dans ses productions. Ce contraste entre ses travaux souligne l’énergie des uns et le calme de l’autre.
A voir en galerie jusqu’au 21 juin 2015
" Comme l’épée a deux tranchants, il est deux sortes de bonheur : l’un est né de l’égoïsme et ressemble à la faim qui revient sans cesse ; l’autre, le CRÉATEUR, n’étant pas attaché à la possession, est LIBRE, car c’est une JOIE continue de se réaliser pleinement soi-même ; et plus on progresse, plus de nouvelles joies se lèvent. " René Emmanuel.
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